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Avant de couler, Sarkozy veut saborder le navire de l’Ecole publique

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Redéfinir le rôle de l’enseignant et de l’école. Le faux vrai candidat Sarkozy pose à chaque déplacement « présidentiel » les éléments de sa campagne en trompe l’œil (de personne…).

Le fossoyeur du public avait déjà donné le « la » en proclamant que le prêtre se situe au dessus de l’instituteur, il entend désormais officialiser que ce dernier est un oisif presque nuisible et que son école doit devenir une implacable gare de triage.

Trois principes sont retenus par le sauveur de l’Euro et de la Libye réunis pour dessiner l’école de demain. Enfin, si le Leader Minimo revient en deuxième semaine…

D’abord les professeurs doivent « accepter de nouvelles manières de travailler, d’être plus présents dans les établissements». Inacceptables les semaines de 15 heures pour les agrégés et de 18 heures pour les certifiés !

C’est bien connu, ces derniers, le reste du temps, s’adonnent à la pêche au gros et à la boule lyonnaise, ne préparent ni cours ni projets pédagogiques, ne corrigent pas de copies, ne reçoivent pas les parents pas plus qu’ils ne participent à la vie générale de leur établissements. Glandeurs !

Mais, promis juré craché, ils vont voir, « demain » s’envoler leurs salaires. Le tout alors que les caisses sont vides ainsi que Fillon le répète à l’envi.

Ensuite, comme les facs, les lycées et collèges vont devenir autonomes. Enfin, Sarko et son ministre de l’Education, Luc Châtel, sonnent le glas du collège unique, machine jugée trop « généraliste » au profit d’établissements spécialisés, mécanisme prompt à couper l’élève en deux voir en trois ou quatre : les uns partant à l’atelier, les autres vers un avenir plus décisionnaire.

LOUIS GERMAIN ET ALBERT CAMUS

On prend ici la vraie mesure de la « rupture » proposée lors de la campagne 2007 de l’omni président…

Detoxinfo, à ce stade, s’arrête sur un homme : Louis Germain. Cet instituteur, en Algérie, sans « redéfinition » de sa tâche, n’a pas hésité a être très « présent » aux côtés de ses élèves. Parmi ces derniers, un petit garçon que sa grand-mère destinait à l’atelier (justement) pour qu’il « ramène sa semaine ».

Ce petit garçon a poussé au milieu d’une famille quasi analphabète, fils d’une femme sourde ne sachant ni lire ni écrire.

A 44 ans, ce petit garçon, après que l’instituteur Louis Germain lui ai permis d’obtenir la Bourse des Lycées, recevait le prix Nobel de littérature 1957. Il s’appelait Albert Camus.

A Stockholm, Albert Camus, recevant son Nobel à peine plus âgé que le plus jeune lauréat historique (Kipling, 42 ans), dédiait son discours à Louis Germain.

Sarkozy a voulu ensuite récupérer Camus en voulant faire transférer ses cendres au Panthéon. Il essuie un refus catégorique de ses enfants, Jean et Catherine. Ces derniers rappellent fermement au président que leur père a toujours été « du côté des pauvres ». Comme Louis Germain, instituteur public.


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